Cutting Through the Noise est un parcours énergétique, une exaltation par le corps et par la musique, un flot d’états libérateurs, une quête identitaire portée par des êtres généreux et insatiables. Alors que le projet a été conçu durant la deuxième année de pandémie, la danse est ici traitée comme acte de résilience.

Sur un plateau ouvert, 12 interprètes s'activent par le biais d’une succession de marches vers l’avant : va-et-vient performés en boucle qui laissent place à une série de transformations subtiles. Une playlist inspirée de la EBM (electronic body music), évoquant l’énergie d’un club, propulse le mouvement. Au cœur de cette dérive chorégraphique se trouvent une certaine nostalgie, la fougue de toutes les jeunesses, et une imagerie appartenant à la Post-Internet Generation. Pour Morin, le titre de la pièce revendique une réappropriation du corps par cette nouvelle génération – qui tente de trouver son chemin dans un monde bruyant où les écrans règnent plus que jamais, où l’attention soutenue est de plus en plus diffuse.